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dimanche 21 février 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 24 (version longue inédite et merveilleuse) - "La Recette du Recuit Simulé Quantique"

Grâce au dynamisme et à la force de volonté des jeunes de l'association des "Etudiants du Parti anti-vieux" (E.P.A.V.), nous avons inauguré la première journée anti-vieux de l'Azile cette année.

On le sait tous, les vieux sont des nuisibles à l'instar d'un sac poubelle en plein milieu d'un trottoir. On peut même les trouver complètement similaires de part l'odeur d'ailleurs. Les vieux sont presque aussi pénibles que les sans domicile qui eux, en plus, dorment sur NOS trottoirs financés par NOS impôts, et ce, sans bourse délier. Un vrai scandale !

Donc l' E.P.A.V. a décidé de créer une journée anti-vieux à l'Azile mercredi dernier afin de leur rendre, l'espace de 24 heures, symboliquement la place de gangrène de la société qu'ils méritent. Toutes les personnes de plus de 80 ans étaient obligées par décret de se cacher le visage avec une bassine ou un masque de Pierre Gattaz. Le masque de mon ami Pierrot était, évidemment, dans le but de rayonner de charisme en public.

Bien sûr, tout signe d'appartenance à un parti politique de pouilleux de gauche était interdit sous peine de lapidation. Malheureusement personne n'a été candidat. C'est dommage, je me serais bien défoulé, mais bon...ce sera peut être pour l'année prochaine. Je n'ai aucune raison de choyer les vieux après tout, ils n'écoutent pas l'Azile le + sûr. Ils ont bien tort d'ailleurs car cette semaine encore l'Azile est sur le pont, car Oui !, comme aux grandes heures de Croque-Vacances, nous aussi nous pensons à votre progéniture désœuvrée avec ce programme tout aussi éducatif que récréatif.

Dans la série des chouettes reprises pour la joie des plus grands comme des petits, ça démarre avec une sucrerie de traviole de 93 de Pram et la réédition vinylique de leurs deux premiers opus longs. On fait connaissance avec Sun Foot, de nouveaux amis adeptes des rondes endiablées et rythmes bancals de l'autre côté de l'Atlantique côté Pacifique, qui nous écrivent de Portland, Oregon. Keyvane Alinaghi alias Hassan K. est un genre de globe-trotter, inventeur de santoors automates et capable d'envoyer du gros bois à lui tout seul.

Jason Willett de Megaphone et et Klimberly Terry de Knock'em Dead Records ont eu la riche idée de republier le fameux " Camera (In focus) Camera (Al Riparo) " du projet à géométrie mutante Vidéo-Aventures de notre ami Grimo, histoire de nous rappeler que fin 81, avant Vive La Crise, on savait rire Z'et chanter. Avec uKanDanZ aussi on est supra gâtés, avec des tubes qui claquent comme du Frizzy Pazzy.

Le roi du synthé californien et ami des toucans Spencer Clark, alias Charles Berlitz, Black Joker, Vodka Soap ou Monopoly Child Star Searchers, n'est certainement pas un cousin de Bud Spencer ni un lointain neveu de Petula, mais rien moins que l'ex-moitié du regretté duo les Skaters, et nouveau partenaire du finnois Tomutonttu au sein de Tarzana, pour un numéro de jonglage grotesque totalement inouï qui force le respect. Rien Virgule subissent une nouvelle indigestion de canard du Sud-Ouest, ce qui les force régulièrement à sortir de leur grange pour se défouler.

Sho Shin, un autre genre de duo qui nous vient pas de Cochinchine, et qui nous avait passablement excités l'an passé avec un live chez Lux, confirment vraiment tout le mal qu'on peut penser de la mixture qu'ils mettent dans la gamelle du chat. On continue notre exploration du solo totalement absolu cordes basses-électroniques de Joachim Florent, le tiers du power-combo Jean Louis à lui tout seul, en attendant de le revoir in vivo et à poil avec sa mère-grand et en compagnie du  nouveau trio de free tellurique WAR dans un tout nouveau lieu dans le bourg jeudi 25 février prochain.

L'orchestre Zeitkratzer reprend en chœur l'Aus den sieben Tagen écrit courant mai 68 par Karlheinz Stockhausen, cette fois avec le samouraï Keiji Haino lui-même, ce qui nous donne l'occasion de massacrer une nouvelle fois la langue de notre pote Hölderlin.

Enfin, et afin d'éviter la fin qui sent le roussi, l'Azile vous tire sa révérence avec sa demie-heure syndicale de bonux à picorer en baladodiffusion et en forme de revenez-y de cette joyeuse ménagerie.

Pour éviter de vous morfondre, laissez-vous glisser dans le grand bain à consommer sans bulles de l'Azile





lundi 15 février 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 23 (version longue inédite) - "Plage interdite aux Éléphants"

Autant il est possible, en France, de cambrioler une bijouterie située juste en face de l'Elysée de ce pays "en état de guéguerre", autant à l'Azile c'est une autre histoire. Nous ne sommes pas gérés par des larves socialistes et ça change tout. Nous sommes tous à droite car nous militons, avant tout, pour des gens intègres. C'est à ce titre que nous soutenons la candidature à la primaire de droite de Jean-François Copé !

Vendredi, le terroriste Luc-Vivien Renaudin a tenté de s'introduire à l'Azile avec l'objectif de prendre des gens en otage dans le but d'obliger la radio à diffuser "les victoires de la musique" afin de répandre la culture musicale niaise, beauf et bas-de-gamme à toute notre communauté.

Malgré sa discrétion, la sécurité de l'Azile l'a repéré et a mis fin à son projet d'attaque. Comme il est paraplégique, elle n'a eu aucun mal à le faire. Daniel-Hubert Paupe, celui qui poussait sa chaise roulante a été, lui aussi, appréhendé et inculpé de complicité de tentative d'attentat musical. Nul doute qu'avec des glands socialistes, les choses se seraient passées bien plus mal pour nos oreilles.

Par contre, votre animateur préféré n'a pu empêcher l'attaque en traître d'un troupeau de microbes de l'hiver pires encore que ce Tombovirus de sinistre mémoire qui contaminait les planètes. Fort heureusement, les chuintements disgracieux et autres irritations des muqueuses ont pu être atténués à l'antenne avec le concours de petites pastilles octogonales à la menthe à l'efficacité redoutable, et à qui nous dédions donc, fort justement, ce numéro 23 plutôt que de le dédier à la chaîne de télévision de France du même nom et qui ne présente aucun intérêt.


La petite réunion de famille entre Mombu & Mosca Violenta, 2 sax-basse-2 batteries, remet les idées à leur place tout en secouant bien la tête. Pour se chauffer encore un peu, Yat-Kha, le combo de Touva du chamane Albert Kuvezin, poursuit sa fusion entre rock, chant khöömei et traditions de la taïga, avec un live à vous faire fondre la Sibérie toute entière. Les âmes damnées de l'occulte black metal powertrio Aluk Todolo se sont débarrassées de leurs oripeaux pour mieux épurer leur transe à base de riffs sataniques et se concentrer sur l'énergie psyché-prog qui est en eux. Gustafsson, Pupillo et Chippendale mélangent leur ADN de manière plus malsaine encore, mais tout aussi réjouissante.

Le 4ème opus fort entêtant des Pheromoans démontre qu'ils sont bien les chantres d'une certaine pop londonienne oblique, et comme l'Azile est assez tordu lui aussi, forcément on vous propose le titre le plus bizarre et insifflotable de l'alboum. Quant au second du compositeur de Brooklyn Daniel Wohl, c'est une mixture incroyablement relevée où se mélangent textures électroniques et acoustiques, et à peu près tout le gotha des musiques nouvelles US : Bang on a Can All-Stars, Mivos Quartet, Mantra Percussion et tutti frottis.

Dans la série des rééditions salvatrices, RVNGIntl. ressort une obscure musicassette du milieu des années 80 de la performeuse californienne Anna Homler avec Steve Moshier. A peine remis de ses frasques avec Blixa Bargeld, le guitariste reconverti en honorable compositeur de musiques de films Teho Teardo offre un tapis de cordes sensibles électrifiées aux fameux films muets de Man Ray. Enfin, Astor, projet du londonien d'adoption Mark Harwood originaire de Ferntree Gully, dans la banlieue de Melbourne et boss de Penultimate Press, navigue entre invention electro à koustiche à base de sons naturels et trouvés, et onirisme zébré de perturbations fantomatiques.

Le Double Trouble du sax tenor teuton Peter Ehwald nous ramène aux fondamentaux du jazz frit, tandis que Protean Reality, le nouveau trio germano-new-yorkais du sublissime jeune sax alto Chris Pitsiokos renoue avec un certain jazz nerveux à la façon du Prime Time d'O. Coleman.

Pour le bouquet final, le britannique Will Bolton se raccroche aux branches chamarrées d'Eilean Rec., avant un décollage à la verticale vers les plages peuplées de coquillages tintinnabulants et de titres bonux délirants de cette édition deluxe hyper- extensive.

Sentez l'air du temps en laissant monter la fièvre de l'Azile en vous






lundi 8 février 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 22 (version longue inédite) - "Le Martien n'a plus peur de Rien"

Cette semaine, j'aimerais adresser toutes mes félicitations à la famille Chandeleur, Jean-Farid, Daniel-Franck, Gisèle-Martine, et même leur chien Albert-Patrick.

Cette famille a été sélectionnée parmi plus de mille candidates pour porter à bien le projet "L'Azile sur Mars". Le but étant d'exporter l'Azile sur Mars et d'y créer un nouveau monde sans socialisme.

Se débarrasser des bons à rien de mauviettes socialistes, c'est le voeu caressé depuis toujours par toutes les personnes dignes de la planète. Et c'est la raison pour laquelle nous avons monté, avec l'appui des associations "Bonheur à Droite" et "Dehors les pauvres" ce projet ambitieux.

Les Chandeleur ont montré, tout au long de notre processus de sélection, une aversion fort logique envers les sans-dents, les sans-emploi, les sans-abri, bref ...les sans-rien. Le chien Albert-Patrick est même capable de détecter les gens qui touchent moins de 1100 € par mois pour les attaquer ! C'est même la grande fierté de Daniel-Franck d'avoir réussi à le dresser si bien et on le comprend. Nous avons été bluffé ! Heureusement pour nos stagiaires sous-payés qu'ils n'étaient pas dans les parages ! C'est la famille idéale et très motivée qui nous aidera à nous défaire définitivement de ces êtres étranges venus d'ailleurs de socialistes.

Ne vous emballez pas trop quand même car d'ici à ce que nous devenions Martiens de Droite, il y aura bon nombre de sessions de l'Azile le + sûr qui auront coulé sous les ponts. A commencer par ce volume 22. Et au menu, cette semaine, de cette nouvelle pochade radiophonique, des révélations sensationnelles sur les habitants de cette toute nouvelle 9ème planète qui carbure entièrement au gaz.

Tout d'abord Jad Fair remet le couvert avec ses belles histoires naturelles d'aliens de l'Espace qui coupent les cheveux en quatre et ses fameux Demi -Japonais. Les Finders Keepers cette-fois sont allés repêcher dans un trou lunaire un obscur combo des années 80 adepte des mélanges zeuhlo-synthpop : Stabat Stable, et c'est un genre de découverte plus extraordinaire que celles de Jacques Pradel lui-même.

Mary Ocher a du être enfantée lors d'un vol de capsule Zond par des cosmonautes fantômes, sa musique s'en ressent, ses tenues aussi. L'ex-Black Dice Eric Copeland continue son art du faux-semblant sur lit d'électronique mutante sur L.I.E.S. Ape Explorer, le mystérieux side-project de Komodo Haunts, s'est fendu d'un disque entier très abouti de cris d'animaux transgéniques, et on n'est franchement pas fâchés d'être entrés dans l'année du singe. 

Fred Frith esquisse deux pas de danse pour chasser le cafard cosmique : un pas en arrière avec la 4ème partie de sa pièce dantesque de 1987 "The Technology of Tears", et un pas de côté avec de nouvelles musiques pour la scène totalement inédites. La brigade mobile Bibi Konspire refoule du goulot et sait y faire pour décalaminer les soupapes et vous faire avaler la réforme de l'orthographe fissa.
Alex Ward sait autant malmener guitares que clarinettes, et son sextet a de grandes chances de pouvoir entrer en communication avec les Zeta Reticuliens anonymes. L'australo-berlinois Mike Majkowski se produisant tout bientôt au festival Cable#9, c'est l'occasion de profiter de sa contrebasse libérée de toute masse planétaire. Quant au Joachim Florent de Jean-Louis, et on est ravis de le réentendre lui aussi tendre la lune avec les dents, et de le revoir bientôt dans le bourg avec le Will & le War.

Pour bien finir ou pas, Gemini Forque & Claudine Coule, les deux orphelines bien connues depuis une 30aine d'années sous l'alias Les Deux Filles, se sont rabibochées pour nous faire décoller depuis Lourdes jusqu'en Inde, avec quelques oeillades aux Brian Eno, Pascal Comelade et autre Penguin Café Orchestra mâtinées de field recordings de leurs alpages, dans un genre de rêve éveillé en dilatation temporelle inspiré par les eaux troubles de Solaris. Et c'est pas les 29 minutes de bonux offertes par la maison qui vont contrecarrer ce plan de vol.

Grâce à son programme suborbital gonflé à l'hélium et moins cher qu'un bus macronien, l'Azile vous emmène là où les autres n'iront jamais






lundi 1 février 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 21 (version longue inédite) - "Couleur Prune ou Intitulé Crème"

On n'est pas peu fiers à l'Azile cette semaine. La troupe "La Bande à Azile" est le carton absolu de ventes de disques de ces derniers mois. Jusqu'à présent c'était la chanteuse de Rien Adele Scott que tout le monde s'arrachait à la FNIC, le magasin qui n'existera plus dans 4 ans. Mais là.....on a tout explosé.

Firmin-Fernand, Jules-José, Martin-Patrice, et Adolphe-Rodolphe, ont avec l'album "La larve lépidoptère" fait oublier nos chanteurs morts de ce début d'année grâce au "plan communication" que je leur ai concocté. Ils sont apparus sur toutes  les chaînes de TV à succès du moment : W9, NRJ12, IDF1, Numéro 23, D17, et bien sûr TV Ville de-Rennes.

Merci à vous, consommateurs éclairés. Et surtout, continuez à pousser à fond au travail, le volume des musiques de l'Azile qui décoiffent pour faire fuir la clientèle. On n'est pas là pour bosser non plus, faut pas exagérer ! Et justement après un décoiffage en règle, comme chacun sait, l'Azilestudioline lustre vos cheveux jusqu'à la racine, et vous propose chaque semaine un nouveau programme frais et thermodynamique, à reflets chauds, riche en douilles et garanti sans hypertrichose palmaire ni raie rebelle.

Et ça démarre au rasoir sans fil avec 2 combos noiseux de la campagne napolitaine : Slivovitz qui se siffle cul sec comme du p'tit lait, et Astolfo Sulla Luna qui arpente nerveusement les couloirs peuplés de statues de marbre des jardins de Marienbad. Asnake Guebreyes et Ukandanz remettent le couvert avec leur ethio-jazzcore qui fait toujours se dresser les poils de l'assemblée. Hamilton Yarns font dans la broderie ciselée du côté de Londres-sur-Mer, de la pop trichotétratome, si vous préférez.

La plasticienne originaire de Skopje en Macédoine Kristina Pulejkova s'acoquine avec l'ex-Piano Magic de Londres-sur-Tamise Glen Johnson, pour un genre de collaboration tout aussi audio-visuelle qu'électro-ambient organique. Eilean rec., jeune maison planquée quelque part ici en France, rivalise en chatoiements bien ambiancés avec ses consœurs Home Normal, 12k, Audio Bulb et tutti quanti, avec un chouette diptyque avec remixes aux petits oignons d'Autistici & Justin Varis.

Else Marie Pade, la doyenne des musiques concrètes & électroacoustiques et pionnière de la radiodiffusion danoise, vient elle aussi de se faire la malle pour rejoindre les fréquences du Cosmos entourée par ses moogs. Son très jeune compatriote Mads Emil Nielsen lui aussi étudie les boucles et les frictions entre percussions et électronique, ce qui est un peu le cas du nouvel opus de la paire italo-belge hyperactive Lumisokea. Pierre Bastien roule toujours ses mécaniques à contresens et mises à nues par ses célibataires même.

Icepick est un trio d'impro tout aussi pointue que pointilliste, qui nous donne la joie de réentendre la trompette oblique de Nate Wooley, et c'est pas Alexandrine-Sylviane qui va me contredire. In Love With c'est la nouvelle tuerie du TriCollectif sur le toujours pertinent label rémois BeCoq. Quant à Mette Rasmussen qui croise le fer avec Corsano, c'est la nouvelle sensation saxophonistique qu'on suit de près depuis le trio Riot, et encore un pur produit de l'école danoise. Pour finir sans finir, Yair Elizar Glotman en mode Ketev, tout aussi bon d'ailleurs que du Ketev en mode Yair Elizar Glotman, se fend d'une nouvelle douceur au cœur de l'hiver, comme du pur coton bien peigné par Damart.

Et pour être habillé(e)s pour l'hiver, l'Azilestudiolinexpanded vous offre avec cette séance une demie-heure d'implants capillaires extra gratos.

Grâce à ses techniques hebdomadaires révolutionnaires, le centre de santé l'Azilestudioline donne du volume à votre silhouette