L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 07 (Expanded Edition) - "Musiques pour l'Image"

Cette semaine, c'est avec tristesse et regrets que l'association Azile Terre d'asile a dû faire machine arrière sur l'accueil des migrants d'NRJ au sein de notre pays. En cause, le mauvais accueil qui leur a été réservé par les habitants d'Azile.

Certaines familles ont même manifesté devant le Carrefour City du centre ville jeudi matin, empêchant les trois clients de rentrer faire leurs courses pour la semaine.

Devant la pression du peuple, l'A.T.A. a plié et a pris la décision de ne plus accueillir de migrants. Pas seulement ceux qui viennent d'NRJ, mais également tous ceux qui viennent de pays en guerre du bon goût musical. Donc pour ceux qui voudraient rejoindre l'Azile et qui viennent de Skyrock, Hit West, Fun Radio,etc...il est inutile d'essayer car cela est peine perdue.

Mais le pire est pour ceux qui sont à Mouv'. Ses habitants se faisaient, il y a une semaine encore, une joie immense de quitter leur pays inutile et voué à disparaître. Finalement, la volonté de notre peuplade aura eu raison de leur dernier espoir de vie. Du coup, ils continuent à ne présenter aucun intérêt à Mouv' en attendant qu'il n y ait plus de sable dans le sablier dans un dernier souffle de fadeur....

Il faut absolument que je passe, maintenant, à la programmation de l'Azile de la semaine car je sens que des larmes de tristesse vont couler si je continue à vous parler des malheurs du monde. Pensez toujours à quel point vous êtes heureux d'habiter l'Azile. Mais bon...la vie continue et cette semaine dans le programme de rafraîchissements de l'Azile, on est ravis de vous inviter à la fête des 10 ans de SpinifeX, dans son incarnation la plus nerveuse à 10 bras, et le Drifting Box Celebration n'est franchement pas en reste pour souffler sur les braises et réveiller les volcans d'Auvergne.

Le Johnny Kafta Anti-Vegetarian Orchestra, le nouveau super-groupe qui envoie du steak épicé en version chawarma non plus, avec son brillantissime post-punk-absolutely free en provenance du pays du Cèdre, propulsé par les énergumènes de Malayeen vs. le A-Trio vs. Scrambled Eggs vs. l'Orchestra Omar..., et j'en passe. Levantis n'est pas originaire du Levant lui, mais cette nouvelle incarnation d'Actress himself sort son 1er long format de triturations électroniques nimbées de smog londonien.

Y a des jours comme ça à l'Azile où y a des paquets de trucs qui se télescopent dans not'crâne, comme cette semaine avec une grosse série de mixtures timbres percussifs phagocytés par les fréquences elektroakustische. On fait ainsi connaissance avec le sound-artiste danois Mads Emil Nielsen grâce au sampler qui accompagne la nouvelle livraison du magazine The Wire, avec le spécialiste du piano préparé from Brisbane Erik Griswold, et aussi le très demandé batteur norvégien Erland Dahlen, qui fait son revenez-y dans un solo augmenté digne du batteur des Muppets.

Paul Hession & Ewan Stefani créent un genre de synthèse sonore improvisée que même les éléphants du PS n'arrivent pas à suivre, et, service public oblige, on lance ici-même une pétition pour que ce duo de l'extrême fasse partie du prochain Taratata. Enfin, la sortie sur laquelle on arrêtait pas de saliver à l'Azile depuis des mois, que ça en devenait même gênant : AAHH!!, le bien-nommé nouveau projet de Dominique Grimaud en compagnie de Véronique Vilhet, rencontre au sommet entre le Synthi-Moog source du sorcier de Vidéo-Aventures / CamiZole et la batterie cymbalisto-gongesque de l'ex-Johnny Be Crotte, pour une galette bien charpentée chez Bam Balam qui alterne pièces motoriques et ambient de traverse et de derrière les fagots.

Les parfaits inconnus canadiens d'In The Sea croisent le violoncelliste ventriloque Tristan Honsinger, et ça fait bien plaisir de retrouver cet olibrius après tout ce temps. Le sax du pays des fjords et des fraises sauvages Martin Küchen s'acoquine avec la section rythmique d'All Included et Universal Indians, et ça déboîte sévère comme on dit à la Halle aux chaussures.

Thymolphthalein, le combo de doux dingues australo-hexagonaux de l'impro-électronique, vire à la note bleue en milieu Hp basique. Et pour fêter le retour aux affaires de la formation de chimie lourde d'Anthony Pateras, la version bonifiée "Expanded Azile non stop" vous offre cette semaine non pas un, non pas deux, mais trois "Pivixki", l'inoxydable duo d'impro-grind avec Max Kohane, qui hache menu sans coup férir et sans tâches.


Pour mieux apprécier le silence immobile, soigner votre image, et connaître un succès fou, goûtez au programme-tonus de l'Azile 

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 06 (Expanded Edition) - "Vers le Non-Mental"

Ca y est ! Grâce à l'association Azile Terre d'asile (A.T.A.), nous avons accueilli nos premiers migrants. Tous auditeurs d'NRJ, pays en guerre contre le bon goût musical depuis plus de trois décennies.

Grâce à l'A.T.A., 8 personnes ont réussi à quitter "la dèche" artistique et traverser l'océan de la modulation de fréquence pour atterrir en sainteté d'Azile. Il nous reste, maintenant, à les intégrer car passer de Maître Gims à Konstrukt ne se fait pas facilement.

C'est pourquoi, cette semaine, pour un passage en douceur, votre programme sur orbite d'utilité publique braque sa lorgnette télescopique sur tout ce qui file pas droit dans la noosphère, pour parer aux attaques des redoutables goujons asiatiques, ou mieux vous protéger contre les enlèvements de Petits-Gris échappés de KIC 8462852.

Le combo lyonnais Polymorphie replonge en eaux troubles et se fait la belle en psalmodiant la Ballade de la geôle de Reading au passage, tandis que les néo-goths brit' Liberez se désolidarisent de la chanson culte de la Reine des Neiges, avec un titre aux chuchotements impossibles, mais ultra bath et riche en guitare.

KOD-B, la nouvelle coqueluche de l'Azile, est un duo d'impro-noise ferrugineuse à fort potentiel viral et à la mode de Dijon D.C. du collectif "La Générale d'Expérimentation".On puise à nouveau aux cornes d'abondance des Rhinoceros, tant il est vrai que les cornes sont aussi les plus vieilles antennes cosmiques. Les anches des Druzes des montagnes du Chouf n'auront plus de secret non plus pour vous, grâce à une compilation de vieilles cires bien dépoussiérées par Dust-to-Digital.

Sourdure, la moitié de Kaumwald remet le patrimoine du Massif-Central et l'imaginaire occcitan sur le tapis, en le branchant sur du crincrin sur-saturé façon Tony Conrad et de la poésie sonore déglinguée à la Ghédalia. Rick Potts du Los Angeles Free Music Society se fend d'une joyeuseté à base de fanfares sous accélérateur de particules, sur un florilège de collages destructurés avec tout le gotha de la noise internationale.

Le tokyoïte Yui Onodera pratique l'ambient sucré/salé, et signe sa première réalisation sur l'excellent Baskaru. Martial Bécheau rencontre Anton Mobin à Bordeaux pour une performance Live Electronix de derrière les fagots et dans une lignée Pierre Henry/Nurse With Wound. Nos inénarrables Konstrukt retrouvent Joe McPhee pour une séance orgasmique à Istanbul, et c'est comme s'ils ne s'étaient jamais quittés ceux-là. Depuis plusieurs années le même Joe McPhee fricote aussi avec Paal Nilssen-Love, ce qui engendre un coffret de septuplés, dont une cover d'Albert Ayler à Molde.

Enfin, en expanded bonux spécial bloge, un mezzé à base de side projects de Konstrukt avec leurs potes libano-égyptiens : l'Orchestra Omar et Karkhana, pour un final bien tartiné des deux côtés.

Si ce monde vous déplaît, testez les transports en mondes parallèles de l'Azile, 100% garantis sans autocaristes macroniens 

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 05 - "Z comme Zorglub"

Pour la sortie  de son nouvel album "Musiques pour salles de bain" tiré à un exemplaire unique, Romuald-René Dinquairk nous a réservé, à "l'AZile Place", son concert - unique également - qui a émerveillé les 188 personnes présentes.

Le but de ce vinyle unique était de le vendre au plus offrant au profit de l'association "Une pensée pour Nadine" qui a pour but d'aider les demeuré(e)s à qui l'on offre un espace d'expression médiatique à retourner dans l'anonymat qu'ils(elles) méritent.

Les 4,23€ gagnés par la vente de ce disque ne changeront rien mais c'est un début et comme le disait notre Maestro à tous, Christophe Brault : "Un début n'est jamais une fin".

Et à propos de "début", on va  inaugurer cette semaine une petite nouveauté qui vous fera surement plaisir. Les bonus de l'émission que l'on retrouvait de temps en temps vont être bien plus réguliers dorénavant et en exclusivité sur le blog. Et en plus le programme est alléchant car cette semaine votre pilote sans permis qui veille au doux grain de l'AZile rassemble ses esprits, racle ses muqueuses et s'échauffe le grand Zygomatique comme le petit, pour vous présenter une nouvelle livraison de chansons inoubliables z'et inespérées.

La moitié Soft Pink Truth de Matmos en remet une couche au petit dernier des Horse Lords, et tout ça au bénéfice du soulèvement de la jeunesse issue du lumpenproletariat de Baltimore. Le power-progfree-trio Møster!, norvégien comme de juste, récidive pour son 3ème opus avec une régularité de coucou sur le très chouette label Hubro.

Les toulousains Cannibales & Vahinés qui ont phagocyté le hollandais volant GW Sok persistent et signent leur 3ème et 2nde collaboration, et on est ravi de se laisser bouffer tout cru par ces bons sauvages. Les Stepmother all-stars qu'on ne vous présente plus, font du Stepmother presque mieux que chacun pris séparément, et avec un disque qui se bonifie jour après jour. Le Backwards de Coil renaît à nouveau de ses cendres, et s'offre une seconde jeunesse en drap de bain total joliment taillé au cordeau par Trent Reznor et Danny Hyde. Toujours dans le gothique flamboyant, l'impossible Thighpaulsandra fait son grand come-back, et son fidèle Sion Orgon n'est pas en restes lui non plus.

L'année 1975, c'était aussi l’Été Indien pour CamiZole, le 1er groupe du brillantissime Dominique Grimaud, qui s'acoquinait avec Bernard Filipetti pour un duo de chimie elektronik-freak-ultrakosmische qui faisait les bonnes pages d'Actuel, et leur cassette live d'époque enfin éditée dans une superbe boîte à archives avec pin's, posters etc., avait à juste titre tapé dans les oreilles d'Herr Klaus Schulze lui-même... Quant aux RiZet & Besombes, issus de l'atelier de Libération de la Musique de Ferrari, c'était un autre genre de duo électronique de la même époque, mais la réédition en question est un tantinet kitschouille, rétrospectivement parlant.

The Scrambling Ex font du FMP en mode Massacre, et MazzSacre du ESP en mode polonaise héroïque, pour faire simple. Le Volcano The Bear, canal historique, est lui aussi de retour cet automne, avec un coffret souvenirs-souvenirs quintuple LP.

Enfin, comme précisé plus haut, pour achever cette boucle et bien la boucler, la division ouaib-au-net de l'aZile ne reculant devant aucune forme de sacrifice, on se termine avec deux titres bien rares et en bonux esclusifs svp, extraits de la double K7 de kino-pravda originale du légendaire et fameux combo de l'après-CamiZole de Dom Grimo : Vidéo-Aventures, responsable du "Telstar", générique de l'émission depuis l'aube des temps.

Et comme disait notre vieux pote F. Hölderlin en remâchant sa choucroute : "Là où le péril de l'Azile croît, croît aussi ce qui vous sauve."

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 04 - "Tutoyer la Variété des Étoiles"

A l'Azile, notre mission est la création...création musicale, certes, avec toutes les semaines une émission des plus extraordinaires que nous envie RTL 2 et Hit West. Mais ne comptez pas sur moi pour dénigrer ces 2 radios car, comme le dit le philosophe des ondes rennaises Christophe Brault : "Tout le monde s'aime en radio".

Notre capacité de création ne s'arrête pas là car nous avons le désir de proposer aux gens des objets qui feront leur quotidien ainsi que leur bonheur, leur joie de vivre, ainsi que leur plaisir de s'aimer en radio...comme le dit le philosophe des ondes rennaises Christophe Brault.

Notre dernière oeuvre va combler un grand vide depuis le début des années 90. NON ! ! Il ne s'agit pas de la sortie de l'intégrale de Thierry Hazard mais du 1er canon à lancer de migrants au monde ! C'est exclusif et c'est l'Azile qui le propose ! Depuis que le lancer de nains est tombé en désuétude dans notre pays, ça manquait cruellement et, du coup, on a déjà beaucoup de clients dont quelques stars. La première intéressée a été Nadine Morano. Pourtant ça n'était pas gagné car elle n'aimait pas la couleur noire du canon mais maintenant nous avons un modèle blanc et du coup elle est ravie.

Bref ! L'Azile à la disposition des gens, de la création, et de la vie ! Telle est notre doctrine ! Sur Terre et peut-être bientôt sur Mars....même combat ! D'ailleurs, pour fêter l'annonce de la récente découverte de ruisseaux de saumur sur la Planète Rouge, on vous livre un nouveau menu de sélections labellisées AOC : " Azile Obsessionnellement Chelloues ", à base de quotas savamment dosés et macérés dans le bouillon, entièrement approuvé par les hautes instances du CSA.

La souplesse des Rhinocéros de Washington D.C. n'a d'égal que leur allure de rouleau compresseur. Stepmother constitue Ze Verrerie Bigue Discoveur auf Ze Wik : imaginez la rencontre entre l'esprit dada des Mothers de la grande époque avec la subtilité d'Officer! ou de The Work. Les Bostoniens Guerilla Toss sont toujours aussi délicieusement allumés que précédemment sur leur nouvelle maxi-cassette chez Death From Above.

Ahleuchatistas continue son numéro de duettistes de l'impro-rock tectonique sur le fil à couper le beurre. Vibracathedral Orchestra fait du VCO pur jus pour notre plus grand plaisir et avec tout l'équipage du vaisseau amiral au grand complet s'il vous plait. King Midas Sound teste ses pneus et amortisseurs en les faisant crisser sur les structures abrasives en suspension shoegaze de M. Fennesz.
Paco Rossique est un pianiste et subtil explorateur sonore des Canaries qui a bien de la feuille, et sait la faire résonner pour le plus grand bonheur des petits et des grands. Le duo en chaussons de Melbourne Hour House oscille entre bestiaire imaginaire et hybridation électro-acoustique, et on en redemande.

Abbey Radder, expert en arts martiaux et drive ternaire, propulse un polyfree que n'aurait sans doute pas renié le Réverend Frank Wright. Liberty Ellman joue du jazz guitaréstique d'une façon que même Sacha Distel n'aurait jamais pu imaginer.

Le new-yorkais Jonah Parzen-Johnson distille un subtil mélange sax baryton / synthé analogique, et ça fleure vraiment bon les années 70/80. Turbine, c'est une plateforme de forage transatlantique dans laquelle la grand-mère d'Harrison Bankhead lance ses coups de sonde sismique sans déambulateur.
Enfin, John Dikeman de Cactus Truck retrouve Dirk Serries et gagnent leurs marques de Noblesse outre-Manche avec une attaque en règle du noyau dur du Triangle d'Or. 


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