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lundi 25 janvier 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 20 (version longue inédite) - "Santé & Efficacité"

Comme le disait très justement Confucius : "Homme honorable rarement s'égare en écoutant l'Azile", et c'est ce qu'on va vous prouver cette semaine.

On attaque donc ce programme de remise en forme par un vieux dessin animé de 1973 : la "Belladone de la Tristesse" d'Eiichi Yamamoto ou si vous préférez "Kanashimi no Belladonna", sombre histoire de sorcière médiévale navigant entre psyché & éroccultisme, bref un condensé de Jean Rollin animé à la sauce soja-sucrée, relevée par une BO de Masahiko Satō tout aussi extravagante et tout juste ranimée à la vie par les fins dénicheurs de Finders Keepers. Le combo from Liverpool "All Porn All The Time", plus communément nommé a.P.A.t.T. lui sait s'amuser en faisant du bruit, et ça, c'est un argument qui sans coup férir vous en appâtera plus d'un pour risquer une oreille sur leur dernière production.

La fameuse étiquette labellistique d'Oslo de Rune Kristoffersen, l'ancien Fra Lippo Lippi (celui de gauche), poursuit son travail acharné de défrichage des sables mouvants du poly-free nordiste avec le jeune trio prog-rock norvégien Krokofant, et une nouvelle galette des vétérans suédois Fire!, qui récidivent eux en version power-core trio sans leur grande tribu. Le Département D’Éducation Psychique rassemble Dreesvn, soit SVN & Dynamo Dreesen, et le prodige de la haute-voltige au VCS3 : Jean-Marc Foussat, pour un genre de transe-impro acide au sommet entre techno from Detroit et Throbbing Gristle en claquettes, saisie sur le vif et en charentaises dans le salon de Jean-Marc. La division "Cacophonic" des Finders Keepers elle aussi défend le jazz oblique, à l'image de la reparution sur petit 45 tours des frasques electroakoustisches entre Jon Appleton et Don Cherry, juste avant que ce dernier ne s'engouffre dans l'escalier mécanique sur la colline en 1969. La fusion du free et des synthés analogiques pour un genre de folklore paramutant, en quelque sorte si je puis me permettre.

Le duo mixte Brannten Schnüre, crame la ficelle par les deux bouts comme on dit en Bavière, et produit un genre de musique nouvelle un chouïa goth qui n'est pas pour nous déplaire, et on crie Hieperderpiep Hoera aux brabançons d'Aguirre pour cette excellente initiative et ce premier opus officiel de toute majesté. Cremation Lily triture ses continuums à base de textures post-industrielles avec fougue et panache, et toute cette belle joie de vivre rend forcément le sourire intérieur.

Après le The Peeled Eye proposé ici-même il y a quelques semaines, on en reprend une bonne lichette du barbarytonesque Boris Hauf, cette fois avec son power-sextet "Next Delusion", le genre de carnage percu-métal vs. soufflants qui réchauffe ou glace les sangs, au choix. Pour faire bonne mesure feu Stefano Scodanibbio calme le jeu avec une ode au regretté Giacinto Scelsi, sur un disque trop hypra-bath d'hommages et de rencontres édité par le consortium associatif de Bologne I Dischi Di Angelica).

Et comme de bien entendu, dans son infinie bonté et flexibilité, les laborantins de l'Azile vous ont rajouté une surdose non létale de variétés-bonux de près de 25 minutes au-delà des 90 règlementaires et ce, sans majorations ni surcompensations, suivant les bonnes fiches bricolages de Tonton Manu.


Avec notre programme Sagesse au Quotidien, prenez le large et redevenez maîtres de tous les recoins de votre corps. Pour un effet immédiat, pratiquez l'Azile non-stop partout et tous les jours.





dimanche 17 janvier 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 19 (version longue inédite) - "Les Raclements du Maelström"

Je suis nombreux à m'avoir demandé des informations  sur la tournée de l'Azile 2016. Tant d'impatience ! Mais c'est bien normal. Pour la programmation principale, point de surprise.....Tous vos musiciens préférés de l'année seront de la partie. En première partie, comme tous les ans, le sosie de l'année sera au rendez-vous. Henri-Anselme vous chantera les plus grands tubes de Chantal Goya et Corbier tout  en étant sapé comme Michel Fugain dans les 70's. "Mal aux oreilles et aux yeux" tel est son leitmotiv !

Cette première partie sera partagée avec le "nouveau talent" 2016 de l'Azile qui est Jeff Azilacloc (photo ci-dessous), le ventriloque des petits et des grands, qui sera accompagné par sa marionnette Jules-Marc.

Jeff est une  découverte de Patrick Sépasbien, l'animateur TV qui rencontre un grand succès avec son émission où il va dans tous les bars de la planète à la recherche du "plus grand con bourré du monde". Mais c'est dans "Les années pogneur" que Jeff apparait régulièrement avec Fabien Lecave en co-animateur. Le but étant, pour l'animateur, de se faire un maximum de pognon avec cette émission comme le titre le dit, afin de faire plaisir à son saltimbanquier.

A ne pas confondre avec "Les années bonheur" de Patrick Sébastien dont le concept est de diffuser des tubz d'hier et d'aujourd'hui ! D'ailleurs, comme le disait souvent notre bon vieux pote René: "Le bonheur, c'est simple comme un coup de tube". Au sein de l'Azile, qui chaque semaine alimente vos esgourdes esseulées de doux psychotropes, on ne pouvait que plussoir et saluer dignement cette pensée aussi altruiste que proprement désintéressée.

Le mirifique élG par exemple, aurait pu fort bien se complaire dans la cabriole industrielle en compagnie des Opéra Mort, Orgue Agnès et autres Jolie Boue, eh bien non ! que nenni, sa carrière solo est émaillée de hits à faire danser une armée de pachydermes. David Robert Jones qu'on ne présente plus, lui aussi savait faire tourner les serviettes plus souvent qu'à son tour.

Hamilton Yarns, le trio arty néo-canterburyen from Brighton city, développe un catalogue hypra-extensif en joyeusetés et nous administre une double dose non frelatée de leur songbook. This Heat a beau avoir grandi dans une chambre froide, cela ne les a pas empêché de décongeler le punkin' London de la fin 70 / début 80, et les murs du café Oto devraient bientôt s'en souvenir.
Votre programme forever Youngs à tendance Richard, apprécie fort le folk qui part en sucette, et c'est pas le barde de Glasgow qui va nous contredire sur ce plan là, ni la gratte agile de Marisa Anderson nous faire faux-bond. Et avec les râga du matin de Mr. Pasquarosa, on plonge dans une Amérique mystique qui fleure bon le vin du Massachusetts.

Kamil Szuszkiewicz, le Bob Ashley de Varsovie, sait marier trompinette, électroacoustique et poésie sonore, et l'Azile a bien connu une polonaise qui en prenait au p'tit déjeuner. Arbre Du Ténéré, c'est un nouveau projet occulto-ambient mais touffu, à base de pâte italienne sans tofu, du vieux briscard Maurizio Abaté du Jooklo Stellar Tribe & co. Dans le registre des projets impossibles à siffloter, Fossil Aerosol Mining Project, compagnons de route depuis 30 ans de Zoviet*France, s'est spécialisé dans le décapage des vieilles cires avec chuintements d'ectoplasmes pour des bandes à fort potentiel hypnagogique.

Feu Paul Bley tripatouillait lui ses pianos comme pas deux pour des impro endiablées, mais sans le noeud-pape de Richard. Le duo mixte lusitano-espagnol Blaast nous dévoile un drone vertical modulaire et granuleux que n'aurait pas renié le Syndicat du Rêve. Et pour bien finir sans finir, comme le veut la tradition, les petits artisans de l'Azile vous offrent quasi une demie-heure de rab' et un patchwork épicé à base de pièces-bonux des sélections susmentionnées.

Grâce aux tubes électriques de l'Azile sans gaines, Soyez Vigilants, Restez Vivants







lundi 11 janvier 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 18 (version longue inédite) - "Un Son peut en cacher un Autre"

"Jamais je n'aurais pu imaginer un tel bonheur". C'est par ces mots qu'Henri Leconte aurait pu accueillir les moqueries du public du stade Roland Garros en juin 1988 à l'issue de la finale de ce tournoi de tennis, plutôt que par "Quoi, "Va pleurer !" ?! Et toi ? ! tu vas pleurer aussi ?!". Mais il a plutôt préféré laisser l'empreinte de la fadeur de cette phrase à Henri-Anselme Henry le grand vainqueur du concours de sosies de l'Azile 2016.

Pourtant il ne partait pas favori, en finale, face à Séverin-Patrick Olivier, le sosie de Francis Heaulme, Emile Louis, et Guy Georges. De même en demi-finale où il s'est imposé face au sosie de Michel Galabru, David Bowie et Michel Delpech. Mais le petit plus qui fait la différence, c'est bien Henri-Anselme qui l'a apporté. En effet, en plus d'être le sosie de Chantal Goya et François Corbier, il est le sosie exclusif de mon papier-peint de salon. Et ça...ça n'a pas de prix ! Je me suis renseigné auprès du S.I.R.S (Syndicat International du Recensement des Sosies) qui m'a confirmé qu'il est le seul sosie au monde de mon papier-peint de salon ! Cette exclusivité lui vaut de succéder à Ghistain-Rodolphe au palmarès des plus grands sosies de l'Azile. Une galette des rois marque repère "Autour du dessert" lui a été offerte pour l'occasion car comme MMXVI a été décrétée année internationale des légumineuses, suivant les bonnes résolutions de l'ONU, à l'Azile aussi il a été décidé que l'année civile serait consacrée à l'alimentation en programmes complets cacahuètes / galettes fines express, et que les nombreux bonux esclusifs du bloge feraient office de digeo pousse-cafés. Bref, si comme Lemmy vous n'aimez pas le p'tit lait, n'ayez crainte bande de p'tits graisseux, cette année encore nous allons vous soigner !

La bande de Minneapolis des frangins Blaha de The Blind Shake nous offrent avec leur nouvel alias Shadow In The Cracks le disque garage noiseté-psyché du début d'année qui pue pas des pieds. Cabaret Contemporain, le groupe de reprises mené par Fabrizio Rat a embauché 2 chanteuses suédoises pour nous livrer un énième album de covers de thèmes de Louis Hardin, mais la sauce est assez relevée et c'est finalement bien plus goûtu et digeste que prévu.

Spaceheads, le musculeux duo trompette-batterie-électronique nourri au beurre d’arachide de la perfide Albion démontre qu'ils ont encore de beaux restes et de l'endurance à revendre. On fait connaissance avec Contact Field Orchestra, un genre de növö-exotica brinquebalant à la Klimperei du sud de la Californie, projet entièrement monocéphale mais très peuplé à l'intérieur de Damon Aaron. Pierre Bastien & son grand orchestre de Mecano reviennent grâce à Rabih Beaini pour une rotation bien huilée en 33 tours 1/3 autour des bruits de fond terrestres accompagnés de couinements de trompettes fort bien embouchées.

Les bordelo-dordognais Rien Virgule se fendent d'un tout 1er opus bien gratiné et à l'image de leurs performances rituelles d'impro freaks à base de cris païens, de circuits électroniques détournés et de cymbales malmenées, tout ça sous le patronage laïque de la République des Granges, et dans une lignée France Sauvage, les 1000 Bouches, Pousse Mousse et autres Mallissimalistes. Dans la famille " vociférations viscérales à la face du monde sur fond de machines qui crament ", l'ex-Whitehouse Philip Best se porte comme un charme avec son Consumer Electronics et ses nouvelles recrues Sarah Froelich et Russell Haswell.

Le collectif de poésie sonore suRRism du dadasophe Jaan Patterson fait pousser quelques radicelles avec la voix du regretté Gilles Deleuze sur une nouvelle compilation du magazine The Wire, consacrée au label Alrealon Musique. Le gratteux Bill Nace réunit Wally Shoup, Greg Campbell et son compère Greg Kelley pour une chouette session d'impro non idiomatique à l'américaine gravée sur une bonne cire chez Open Mouth. Mathias Delplanque retourne sur les traces de son enfance avec un nouvel opus de field recordings captés en 2008 dans le village de Gandefabou dans le nord du Burkina Faso et retraités dans un continuum sonore bien épicé.

Enfin, on redécouvre les recettes du compositeur acousmatique méconnu du GRM Jacques Lejeune, avec une nouvelle anthologie de ses pièces de jeunesse finement dépoussiérées par Robot Records, après un coffret triple paru il y a quelques mois. Et pour fêter ça, on vous propose 20 minutes de Lejeune en rab et sans jeûne, sur cette version podcast et portative tout spécialement enrichie.

Parce que rien ne remplacera jamais l'Azile, laissez-vous tenter par nos formules maxi certifiés 100% sans goût de pas assez







dimanche 3 janvier 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 17 (version ultra-longue inédite) - "MMXV, Archives génétiquement modifiées - Part one & two"

Cette semaine émission entièrement EX-CEP-TIO-NNELLE : un pot-pourri d'à peu près tout ce qu'on a adoré ou presque dans l'Azile l'année révolue en objets sonores non identifiés. Comme le progrès ne vaut que s'il est partagé : du növö rock qui claque, du jazz-improve pointu qui infuse, de l'électronix ciselée qui avoine, bref toutes les bonnes variétés internationales de MMXV que l'Azile a écoutées en boucle, et un concentré de mégatubes pour un sourire éclatant diffusés tout au long de l'année écoulée dans votre programme préféré ou d'inédits finement sélectionnés pour vos pavillons aussi sensibles que z'ébahis.

Au programme de ce listener digest de joyeusetés qui ont particulièrement trotté dans les couloirs de l'Azile :

- des découvertes à gogo : nos Rhinoceros préférés, Stepmother, Mutamassik, Acolytes, Schnellertollermeier, Delphine Dora, les Horse Lords, Amir El'Saffar, la nouvelle scène italienne néo-psyché occulte, les jeunes pousses du sax free from Brooklyn Chris Pitsiokos & Yoni Kretzmer, sans compter les polonais de MazzSacre, les canadiens Subtle Lip Can, l'énigmatique duo électroacoustique de Melbourne Hour House... ;

- des rééditions dada salvatrices bien loin des repress ordinaires : Amos & Crew & Intersystems ;

- des confirmations de ceux qui continuent d'alimenter bon an mal an le cœur de l'Azile : Selvhenter (sur disque comme sur scène), Véronique Vilhet & Dominique Grimo, Volcano The Bear, Konstrukt-l'Orchestra Omar-le A-Trio & toute la smala libano-égypto-turque hyper-active, David Maranha & Helena Espvall, Heroin in Tahiti, Michael Zerang, Nels Cline avec White Out, Jorrit Dijkstra, Albatre...

Et pour les plus goulu(e)s d'entre-vous, en plus de l'émission-bilan-de-fin-d'année diffusée sur les ondes, on vous en a préparé une seconde dose et une bande-son entièrement bonux, idéale contre la gueule de bois de l'après-réveillon : 15 autres pépites de MMXV inouïes z'et spécialement remontées de notre cave de spiritueux.

Une mix-tape extra-maousse de 3heures 36 minutes ras la gueule s'il vous plait, hautement recommandée pour vos detox par les autorités azilologues qualifiées, et certifiée sans Kendjadouane ajoutés. Et comme le patron est ultra sympa après les fêtes, il vous octroie même 2 pauses pipi pendant l'infusion, au moment qui vous paraîtra le plus propice.

Et comme tout ce qui n'est pas dépassé pourrit et que tout ce qui ne pourrit pas incite au dépassement, grâce aux sélections sans limites de l'Azile, le Vieux Monde est déjà derrière vous