L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 36 (version longue inédite) - "Quand je m'ausculte je m'inquiète"

Je tenais particulièrement, cette semaine, à vous parler de la fierté que toute l'équipe de l'Azile a (même les pauvres) envers le parcours de notre joueuse, Azilé Connet, à Roland Garros. Elle était encore, il y a deux semaines, dans les studios de l'Azile, en stage non rémunéré de secrétariat.

On l'a poussée à participer à cette édition de Roland Garros 2016 car elle ne croyait pas en ses chances et la voilà qualifiée, aujourd'hui, pour les quarts de finale. N'est-ce pas beau la destinée ?

J'espère que vous serez nombreux à soutenir notre Azilé Connet directement sur place ou tout simplement devant votre poste de télévision sur Rance 2 malgré les commentaires de Lionel Kamoulox, François Barbant, et Laurent Fuyez. Ceci est un moindre mal.

Je connais votre capacité de soutien et Roland Garros n'est que deux semaine par an, alors que l'Azile le + sûr, c'est 52 semaines minimum par an. L'émission repousse, même, de temps à autres les frontières du possible en imposant sa loi 53 voire 54 semaines par an...et vous êtes toujours présents, et ce, chaque semaine que Bolloré fait.

Et cette semaine à nouveau, et comme toutes les semaines de ces 13 dernières années d'ailleurs, nous avons décidé de célébrer dignement la patrie de la Paix, de l'Innovation, de la Jeunesse et de la grande Chanson francophone, avec un programme sur-raffiné et taillé sur mesure pour redresser le moral des troupes, à défaut de pouvoir repriser les chaussettes.

Le sur-puissant duo Hyperculte a beau avoir adopté le blaze le plus navrant de l'Helvétie toute entière, cela ne les empêche pas de confirmer tout le bien que l'on peut penser d'eux. Vers 1967 Jean-Claude Champon alias Claude Channes, le plus suisse des Grenoblois pro-chinois, luttait  vaillamment et sans coup férir contre les forces de l'impérialisme à coups de bols de riz qui rend fou. Le Dingo Virgin en chef Daevid Allen pense quelque peu à nous, et nous adresse un message rafraîchissant du Cosmos, qu'on dirait presque calqué sur un vieux tube de 66 des Wilde Flowers. Ritornell œuvre depuis quelques années dans l'électroménager-acoustiche aussi suave qu'un café typiquement viennois.

La paire Dieterich & Barnes tapent le bœuf à tel point que la pauvre bête n'en peut mais. Réunion bruxelloise entre les légendaires Carl & les hommes-boîtes, Zoft et le Wild Classical Music Ensemble, le Facteur Cheval prend le mors du post-core-noïse pour une cavalcade digne d'une MPT hystérique. Sarah Louise ramène un nuage de tendresse dans ce monde de mâles, avec un solo de guitare primitive et toute en open-tuning. Le grand-orchestre de vickings du Fire! Orchestra revivifient les ambiances à la Jazz Composer's Orchestra, et il ne manque plus que les textes de Paul Haines pour compléter le tableau.

Thumbscrew serre une nouvelle fois la vis, et leur petit dernier est aussi agité que son aîné. Vladimir Tarasov, le batteur suprême exilé à Vilnius depuis 1968, fait une incartade à ses partenaires du Ganelin trio avec 2 jeunes baltes qui pourraient être ses fils, dont l'un des co-directeurs de Nobusiness. Enfin, la canadienne Sarah Davachi poursuit son travail de sculptures à base d'oscillations de pousse-boutons vintage, dans le droit fil ondulé de Pauline Oliveros & Eliane Radigue. Et, on se termine avec la demie-heure de bonification déontologiquement esclusive, pour mieux remonter le cours normal de l'émission à l'envers.


Pour éviter d'être pris de court et faire l'essuie-glace avec les moustaches de la CGT, adoptez dès à présent la nouvelle mode azilaire 

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 35 (version longue inédite) - "Qui L’Ouïté Non-T-Elle ?"

Cette semaine l'Azile reçoit miss VI KHANH CHAU tout juste échappée de sa compagnie l'Échelle de Jacob pour nous présenter un beau programme éclectico-déglinguo et sa " Rhapsodie en Juin " qu'elle organise bientôt dans le bourg à la Mie mobile, cabaret-gargouille bien connu des brétillien(ne)s.

Au programme de ce junial raout : 

- le 1er Juin, atelier d'impro chorale pour les kids

- le 2 Juin, chorale du Jardin mal poli

- le 3 Juin à partir de 19h : concerts de noise champêtre avec Rude Garden, Bertrand Fraysse & Sobre violence.

C'est donc l'occasion rêvée d'explorer cette prog' printanière et certaines franges inexplorées par l'Azile, en faisant un peu connaissance avec tout son posse et certaines rencontres que Vi Khanh a pu faire lors de récentes tournées : Air Giraffe, Castorwix, Gilles Vignes alias Dada Chalosse, Pavlo J Poggi alias MC Trachiotomy, Bertrand Fraysse, Matt.Tyas et autres perchés du modulaire tels que Robert G. Rough. Pour ne rien gâcher, elle nous a apporté également pour l'occas' un petit GW Sok des familles qu'elle kiffe grave.

Et pour agrémenter le toutim, comme Vi Khanh est très peuplée elle-même dans son lointain intérieur et qu'elle habite des textes pour le moins saugrenus, notamment avec son duo le Bitter-Chau, elle nous a gratifié au passage d'une lecture improvisée aux petits oignons d'un Boris Vian sur tapis de bruit blanc du plus bel effet.

Côté cours normal des programmations sûr-azilaires : le Surplus 1980 se rappelle à notre bon souvenir, de même que Red Square, un combo de free old'school so british mais un tantinet no wave quand même, qui refait brillamment surface. Côté variétoche italienne : Silvia Kastel enflamme votre dancefloor avec ses vociférations synthétiques, et Raime publie la bande idéale qu'on aimerait entendre chez son dentiste. Sans compter bien sûr votre gratification ordinaire et sans sommation beurre & confiture de sélections bonux en forme de revenez-y.

Rafraîchissez votre intérieur en plongeant dans l'Azile, bain total garanti sans masque et enrichi sans plomb ni goudron

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 34 (version longue inédite) - "Rester oblique pas courbé"

Ca faisait déjà longtemps que vous l'attendiez et il arrive : LE SAMSOUL GALAZILE NOTE 5.
Vous allez vivre un rêve éveillé car c'est une bête de course que vous aurez bientôt en poche. Ce sera  même le compagnon idéal à tout travailleur souhaitant ne rien faire au travail. Il a été, d'ailleurs, spécialement pensé pour les agents de sécurité, les cadres fonctionnaires, et les députés ...afin d'occuper leur temps s'ils ne sont pas en train de travormir.

Nous avons mis énormément de soin à l'élaboration du stylet comme vous pouvez le voir sur la photo. Il a été spécialement optimisé afin de vous abonner facilement au podcast de l'Azile grâce à votre gestionnaire de podcast préféré.

Pour info d'ailleurs, de nombreuses stars se sont déjà abonnées au podcast de l'Azile. C'est le cas de Patrick Sébastien, Tex, Philippe Lavil, Jacques Cheminade, Laurent Romejko, Guillermo Vilas, Claude Pierrard, Guy Criaki, Patrick Préjean, Fabrice Santoro, François Bayrou, et Laroche Valmont entre autres.

Alors vous aussi, rejoignez votre programme entièrement podcastable d'ici et de partout ailleurs, podcrastinable à tout moment et magnétodiffusable à qui mieux mieux. Nous vous offrons une sélection totalement au feeling et à l'émulsion de vinaigre balsamique, sans ligne de conduite aucune ni garde-fous et diamétralement opposée à la précédente, tout juste éclairée par notre chandelle verte.

Cloud Becomes Your Hand, ou "CBYH" pour les intimes du pont de Brooklyn et de l'Azile, continuent leur belle besogne en convoquant le fantôme de Syd Barrett pour quelques entrechats sur les cendres encore fraîches de Débile Menthol, par exemple et pour ne citer que ceux-là. Jeunesse Cosmique, la jeune étiquette de musique spatiale montréalaise vient juste de passer dans la ligne de mire de notre télescope avec la découverte de leur foultitude de projets à géométrie variable, notamment Snake Whiskey, une nébuleuse ethno bancale qui entre en résonance avec le Don Cherry de la sphère Organic Music Society.

Le nouveau Praed est sans coup férir classé disk ov' dze wik : imaginez une fusion spéciale des souks libano-helvétiques par Paed Conca en compagnie de Raed Yassin de Malayeen et autres Johnny Kafta Anti Vegetarian Orchestra, et on se laisse croquer tout cru par ces deux démons de la danse. Les Dwarfs of East Agouza sont leur pendant mezzépicé-psyché-égyptien idéal, et aussi l'occasion de découvrir enfin les frasques d'Alan Bishop, l'imperturbable frère de l'autre, du côté des pyramides du Caire avec Maurice Louca, Sam Shalabi & consorts. En 1983, après le virage libéral de la rigueur pris par la "gauche" et l'implosion outre-Tamise de This Heat, Charles Bullen aurait pu lui aussi coincer sa bulle, mais il a relevé le gant pour rouler de la gandja avec son projet crunchy Lifetones, dont on ré-ouvre enfin les archives. L'Occitanie fantôme hante Sourdure qui revient dans le bourg, en attendant le Tapette Fest.... et les Vieilles Charrues. Les Calva ont survécu à l'élection du vieux cheval de retour François Bayrou à la maire de Pau, et rien que pour ça, ils méritent eux aussi leur place dans l'Azile.

Le combo free-noise de Melbourne Exhaustion ruent une nouvelle fois des quatre fers avec leur désormais compatriote et hollandais volatile, le trop méconnu soufflant Kris Wanders, pour notre plus grand plaisir. Jeremie Ternoy, Ivann Cruz et Peter Orins ont réussi à faire passer leurs tocs à l'aide d'un autre remède de cheval et, en attendant de pouvoir le constater de visu, on se dit que finalement The Necks a bien de la progéniture adultérine aux antipodes, non pas au Groenland, mais plutôt du côté de la capitale des Flandres.

Enfin, Johannes Bauer, le frère de l'autre Bauer, et l'une des figures de la free music canal-FMP historique nous a lui aussi tiré sa révérence, on se souvient de sa mine réjouie lorsqu'il s'époumonait dans ses tuyaux tordus, et on lui tire notre chapeau avec l'un de ses tout derniers enregistrements : le projet Brigantin initié il y a quelques mois par Jean-No Cognard. Et, pour aller au bout du bout des mélanges, l'Azile internetoscopable planétairement brûle ses vaisseaux avec sa profusion habituelle de titres télescopables aussi z'incroyables que largement bonux.

Pour mieux coincer vos bulles dans l'air du temps, offrez-vous les libéralités azilaires garanties sans concession ni cactées

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 33 (version longue inédite) - "Manivelles & autres chambres d'échos"

Vous ne le savez sans doute pas mais cette année, le pianiste et une choriste de l'Azile, ont participé à la dernière saison de l'émission de TV "Nouvelle star" sur D8. Ils faisaient partie des musiciens qui accompagnaient les chanteurs de karaokon qui se succédaient sur scène.

Cela aurait pu être une fierté pour l'Azile si l'on avait des goûts de chiottes. Si Georges-Philibert et Ariane-Dorothée ont participé à cette émission c'est qu'ils avaient besoin de cachetonner. C'est pas avec ce qu'on les paye qu'ils vont pouvoir vivre. Leur participation a failli être annulée à cause des conditions qu'ils avaient imposées auprès de la production.

Ce sont de vrais musiciens donc il leur était hors de question de se casser les oreilles à entendre les faux chanteurs de cette émission donc ils ont voulu avoir les oreilles bouchées durant toute la durée de l'émission. Ils avaient aussi peur que Sinclair se mette à voir chanter. C'est vrai que, je reconnais que cela aurait été insupportable. Pour des questions de possibles renvois, ils désiraient aussi se bander les yeux afin de ne pas voir Joey Starr....et sa tronche qui va bien avec son style peu réfléchi. J'ai ouïe dire que certaines personnes ayant mangé un cassoulet juste avant de regarder "Nouvelle star" s'en souviennent encore. On les comprend.

Mais à l'Azile aussi la Révolution ne sera pas télévisuelle mais numérique, ou ne sera pas ! A l'image des récentes cellules d'écoutes installées au cœur de chaque diocèse par le Vatican, suivant leur mission de salubrité publique, nos équipes de cybernéticiens avisés ont œuvré sans relâche ces derniers jours pour installer un point d'écoute de l'Azile derrière chaque oreille et chaque lampadaire et, grâce au génie des dernières avancées électroniques et à la magie du podcast, l'infiltration virale est en marche !

Depuis moult années le"Telstar" brille tout là-haut plus haut que les oiseaux et dans la noosphère de l'Azile, grâce à cette fameuse reprise des Tornados par Vidéo-Aventures. Cette semaine, grâce au fantabulesque bloge "Memor'Hits", Colette Deréal est parmi nous et dans le rétroviseur des autoroutes interstellaires de l'information, même si je dois dire que Kraftwerk s'était quand même un chouia plus foulé côté textes et arrangements lors du passage de la comète Kohoutek.

A l'occasion du Record Store Day, Bardo Pond rencontre Acid Mothers & Guru Guru, ou du moins ce qu'il en reste, pour une partie de drones-psyché bien chargés en couleurs du cosmos. Pour patienter avec leur nouvel opus, Deerhoof s'encanaillent eux avec l'ensemble contemporain de l'Illinois Dal Niente, pour une belle partie de samba moderne. L'étiquette londonienne Cherry Red s'est fendue d'un florilège des musique proto-électroniques post-BBC Radiophonic Workshop et dans la lignée des scènes allemandes façon Cluster, un peu avant que la synth-pop n'inonde les supermarchés, quadruple anthologie qui réunit pas mal d'inédits et de titres de projets obscurs publiés sur cassettes à l'époque, voire dans le meilleurs des cas en 45 tours. Avant de se spécialiser dans les oscillations d'ondes sinus ciselées au cordeau en tant que big boss de Raster-Noton, Frank Bretschneider a eu une jeunesse pour le moins exotique et dissolue en ex-Allemagne de l'Est, avec pas mal de projets proto-wave à partir du milieu des années 80 qui refont surface chez Mannequin, pour le plaisir des grands & des petits.

Le compositeur portugais de BOF Nuno Canavarro est l'homme d'un seul et unique album à la fin des années 80 : « Plux Quba », mais cette galette était empreinte d'une telle idiosyncrasie, de bleeps électroniques et de voix glitchy fondus dans un climat pastoral, qu'elle est rapidement devenue culte dans le cénacle des pionniers des musiques électroniques post-modernes, et elle continue d'irradier les cages à miel au gré des rééditions, et ce n'est pas le déphasé Jan St. Werner, l'ex-Microstoria/Mouse on Mars, qui vient de sortir son 4ème volet de sa série Fiepblatter, qui nous contredira. L'étiquette de Hambourg Bureau B continue sa quête sans limite des électroniciens mutants avec un trio de "gratteux" qui ont marqué les scènes berlinoises sur 3 générations : Günter Schickert, Jochen Arbeit et Dirk Dresselhaus/Schneider TM, et ça fonctionne plutôt au quart de poil sur le potard. Le DJ NJ Drone, fait tout autre chose que du drone, même s'il est vraiment basé dans le New Jersey.

Le trio d'impro sautillant entre Michael Vorfeld, Richard Scott et Frank Gratkowski, nous présente un rafraîchissant cocktail mélangeant synthés anal-modulaires, raclements de percussions et anches malmenées. Le grec Michalis Moschoutis joue sur cordes nylon, le problème c'est qu'il utilise un genre de parpaing en guise de bottleneck, et c'est une nouvelle tuerie sur son étiquette Holotype. Enfin, Peter Brötzmann et Heather Leigh soufflent le chaud et le froid sur un genre de blues tout aussi hiératique que vociférant. Sans compter comme toujours les innombrables chansons-bonux sur cylindres de cires entièrement inoxydables et réutilisables à l'envi, voire même une petite surprise pour le final...

Primé au concours Lépine, testez le podcast interplanétaire modulazilaire à trimbaler partout, idéal pour vous pavaner au grand soleil hors de votre capsule

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 32 (version longue inédite) - "Inversion de la hiérarchie des normes & Fongibilité asymétrique"

Cette semaine je suis triste. J'avais décidé de rendre visite à un vieux pote, Gilles-Kévin, que je n'avais pas vu depuis plus de 20 ans. La dernière fois que je l'avais vu c'était en 92. Je lui avais dit à l'époque pour déconner que Michel Polnareff allait bientôt faire son retour sur scène en bas de chez lui et qu'il fallait qu'il fasse attention à ne pas le louper, comme c'est un très grand fan de ce chanteur.

Je ne me suis pas douté de l'importance de la portée que cette plaisanterie a eu sur lui. Comme vous pouvez le constater sur la photo, il était vraiment TRES fan de Polnareff. Beaucoup trop d'ailleurs....trop patient et trop premier degré aussi d'ailleurs. Il a dû faire une "Prince" tellement il ne voulait pas manquer le retour de son chanteur. Du coup je ne reverrai plus jamais Gilles-Kévin, mon vieux pote un peu bébête.

Mais ça n'a pas été une super semaine pour l'émission de l'Azile non plus. Il s'en est vraiment fallu d'un quart de poil de cheveu dans la soupe pour faire dérailler votre programme de variétés azilotractées : un démarrage ultra à la bourre, des bandes secours fantômes qui s'emballent, et autres coups du sort dont on vous épargnera la fâcheuse énumération. Mais il ne sera pas dit que la hache de la censure empêchera la Vérité de l'Azile d'éclater à la face du Monde, et paf.

Khun Narin, le combo de la province Phetchabun assène sa galette de riz frite psyché-thaï à grands coups de phin prayuk à rendre jaloux feu Prince, et leur truc sonne à s'y méprendre comme une cover d'Ame Son. Vivien Goldman, qui n'a finalement pas grand chose en commun avec Jean-Jacques, a fait les beaux jours du post-punk so british aux côtés de Flying Lizards, les Slits & consorts, et une compilation chez Staubgold remet Big Ben au méridien de Greenwich. Le trio à cordes de Caroline du Nord The Library of Babel tricote de l'impro rurale comme leur pote gratteux Tashi Dorji, ce qui n'est pas pour nous déplaire. Les Diminished Men (mal)menés par le batteur des Master Musicians of Bukkake jouent dans la même cour que Secret Chief 3, Rangda et autres z'olibrius californiens, et on comprend  vraiment pas comment on a pu passer à côté de ceux-ci.

L'Australie revient en force dans l'électronique ultra-chéper et hypra-cheloue, à l'image de Kane Ikin, ex-moitié du duo Solo Andata déjà signé sur étiquette 12K. Teho Teardo & Blixa Bargeld se sont bien trouvés eux aussi, et la franche gaieté de leurs retrouvailles fait plaisir à entendre. L'Homme-Moderne Eric Chabert nous a quitté en décembre dernier, mais son duo posthume avec Klimperei fait encore grand bruit.

Le combo no wave B-Shops for the Poor s'est mué il y a quelques lustres déjà en The Remote Viewers, et ils savent toujours bien y faire ces bougres en jazz oblique. Depuis quelques semaines, l'Azile a dû subir un afflux massif de saxophonistes femmes et nordiques : après la danoise Mette Rasmussen, la suédoise Anna Högberg, place cette semaine à la novégienne Julie Kjær, qui s’époumone tout autant que ses confrères & sœurs pour faire sortir la petite bête qui est restée coincée dans la tuyauterie du facteur belge. Le portugais de Barcelone Vasco Trilla et le brésilien d'Amsterdam Yedo Gibson signent une nouvelle tranche d'impro-free qui pète le feu chez les belges d'El Negocito. 

Parmi la 100aine de disques et projets de Trevor Watts, survivant du Spontaneous Music Ensemble, son String Ensemble du milieu des 70's avait un putain de déhanché. Enfin, le plasticien sonore André Gonçalves s'est fendu de pièces pour mieux scotcher sur système modulaire de son cru sur le bien-nommé label Shhpuma, sans compter la sélection bonux arrangée offerte par la maison à tous les porteurs du badge L'Azile le + Sûr.

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