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lundi 25 juillet 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 44 (version longue inédite) - "La Saga des Marques - Pt.1 : Boring Machines"

Vous vous imaginiez sans doute que le poisson-pilote sur les ondes de l'Azile était parti s'esbaudir avec son banc de sardines son balluchon sous le bras pour la pause estivale, sans penser à nourrir ses plantes carnivores, son poisson rouge, et ses auditeurs chéris... Que nenni ! Pour voyager peinard sur votre hamac, et pallier la défection sur vos écrans d'Intervilles et de la Chasse aux Trésors, nous vous avons concocté une série de spéciales consacrées à de jeunes labels gonflés à bloc qu'on suit à la trace avec notre boussole et notre lampe de poche. Chaque semaine de l'été MMXVI nous vous offrons : un pays, une ambiance, une spécialité différente, et une étiquette de disques à collectionner.

Dans la continuité de notre spéciale "Pâques e Pasta Italiana" du printemps 2015, on démarre avec BORING MACHINES, l'eccellentissimo et pittoresque label de Treviso dont s'occupe entièrement tout seul le valeureux Onga, qui vient tout juste de fêter ses 10 piges avec 2 soirées concerts à Berlin les 3 et 4 juin.

Une marque qui s'est toujours démarquée par son goût immodéré de l'hypnose sonore et des magnétiseurs de tout poil, avec une forte orientation vers cette nouvelle scène underground du "psychédélisme occulte italien" que Boring Machines a largement contribué à faire connaître au travers de ses productions et de ses concerts, qu'il s'agisse de Father Murphy, Heroin in Tahiti, Squadra Omega, Satan is my Brother, les Mamuthones, la Piramide Di Sangue et consorts. Bref, Boring Machines nous sert sur un plateau un concentré de musiques horrifiques en provenance de la Botte secrète ou de contrées encore inconnues, entre folk pour tarentelle futuriste et free-rock de western spaghetti à base de mandolines préparées, chants kabbalistiques, petites cloches carillonnantes et claviers d'italo disco perdus dans le cosmos, et bien sûr en embuscade, l’influence subtile des parrains de l’horror-rock qui ont fait les beaux jours du giallo des années 70.

BORING MACHINES a publié également une sacrée palanquée de galettes d'ambient post-industriel à fort effet psycho-acoustique, par des électroacousticiens obliques déjà répertoriés : Fabio Orsi, Nicola Ratti, Claudio Rocchetti, Luminance Ratio, Matteo Uggeri, et pas mal d'autres totalement inconnus au bataillon, avec pour seule condition qu'ils se nourrissent exclusivement de pizzas, de pâtes, et de polenta. Bref, avec ce focus in extenso sur la machine de forage d'il signor Onga, ces variétés molto lysergiques vont prendre possession de votre cerveau, sans compter les nombreux ossements bonux al dente entièrement prévus au scénario.

Pour parfaire votre bonheur en attendant l'aurore, choisissez les destinations secrètes de l'Azile







lundi 18 juillet 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 43 (version longue inédite) - "L'été en tubes & quelques grands succédanés"

Ca y est ce sont les vacances. Toute l'équipe habituelle de l'Azile s'en va pour revenir dans un pire état en septembre. Mais rassurez-vous, le service continue quand même. Aujourd'hui place aux remplaçants pour l'été. Ceux que l'on appelle gentiment "les sbires", "les stagiaires à vie" ou bien encore "les serpillères".

Pour ce qui est de la continuité de l'actualité du blog, elle est dorénavant assurée par José-Vivien qui fête son 19ème été consécutif  de stage non rémunéré au sein d'Azile Corporation. Et cet été, c'est lui qui sera chargé de rédiger les articles et de mettre en ligne l'émission jusqu'à septembre.

C'est pourquoi il faut le saluer ce Federer du stage que Bolloré nous envie et honorer son travail non rémunéré en allant en masses sur le blog cet été et en écoutant les podcasts de l'émission à l'envie sur les plages polluées de sable pas fin de vos vacances.

D'ici là, voilà nous y sommes quasiment presque complètement, à la toute dernière émission d'actu hybrides de la saison XII. Et pour passer la crème sur vos serviettes de plage, on vous a mis en boîte une toute dernière rasade de disques frais et généreusement offerts par vos stations Shellazile, qu'on a troqués contre 2 assiettes pique-nique en plastique tupperware et trois points de suspension.

L'été ça a forcément un petit goût d'Italie, donc on démarre en trombe et avec le duo romain Trouble vs. Glue et l'une de leurs grandes spécialités qui vous en fera voir du pays. Le split 45 tours entre leurs compatriotes La Confraternita del Purgatorio et les dénommés Gudron est tout aussi speedé, et comme les vacances sont propices aux rencontres, on vous propose un bon moment avec Jubilé sur Mon Cul.

Le Ex-Easter Island Head from Liverpool n'est pas prêt de provoquer des évanouissements en masse, même si leur jeu de guitares a son petit succès. Danielle Liebeskind ne se prend pas les pieds dans la cabine de plage, d'autant qu'il n'y a pas beaucoup de plages du côté de Nimègue. L'énigmatique U nous refait le coup du naufrage du Titanic, en se livrant à un exercice de sauvetage en règle à la Gavin Bryars des bonnes heures des orchestres bavarois dirigés par André Rieu.

Les vacances c'est aussi l'occasion de séances de rattrapage, et on revisite nos connaissances avec BABs du trop méconnu collectif londonien Loop. Francesco Cavaliere revient à la charge, et vous chatouille l'oreille de façon encore plus langoureuse que Riccardo Cocciante lui-même. La nouvelle étiquette - Ous, c'est un peu le couteau suisse pour décortiquer le Who's Who des musiques électroniques qui claquent, quant à Cosmo Rhythmatic Records c'est une nouvelle enseigne berlinoise de blip glitchés taillés au cordeau.

Le Kodian Trio est LA dernière sensation issue du creuset de la nouvelle vague du jazz bouillonnant made in Rotterdam : ça remet les idées d'équerre et ça éloigne les méduses. On visite nos grands anciens perdus dans la vague du cosmos, et on souffle les 80 bougies d'Albert Ayler qui fait toujours vibrer la corde avec ses anches de feu. Enfin, sous le barnum Discrepant, on se poile avec le grand cirque Blood Stereo, véritable institution britannique, avec son cortège de bandes cassettes modifiées à base de cris d'animaux mutants et de conversations de femmes à deux têtes. Sans compter nos restachous bonux, plus savoureux encore qu'une graillée de mogettes, et à consommer impérativement deux heures pile avant de reprendre une activité normale.

Si vous c'est l'eau qui vous sépare, grâce à ce programme entièrement podiffusable en pédalo, rejoignez partout l'archipel de l'Azile 







lundi 11 juillet 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 42 (version longue inédite) - "Tout est Self-Control"

Toute l'équipe de l'Azile a décidé, pour cet été, d'organiser un jeu concours. Nous allons vous tenir en haleine tout l'été afin que vous ne soyez pas tentés d'aller voir sur RFM si l'Azile y est ! Tout comme le journal punk Ouest-France qui fait en sorte que leurs lecteurs ne passent pas à la concurrence trash metal de Presse-Ocean. Et ce, même si c'est le même groupe.

Avant de vous expliquer le concept du jeu, je vais d'abord vous énumérer les cadeaux à gagner car, exceptionnellement, les pauvres, les syndicalistes, et les communistes sont tolérés à la participation de ce concours....la loi nous y oblige. Et on sait tous, que ces gens-là ne sont attirés que par l'appât du gain de produits manufacturés. Ceci dit, je ne me fais pas de soucis car il faudra un minimum de performances intellectuelles pour remporter ce concours, ce qui les exclura de fait.

Vous allez pouvoir gagner le smartphone Samsoul Galazile S7, Le casquazile premium + anti rap et Kendji Girac et réducteur de Zaz. Vous aurez aussi la chance de pouvoir regarder l'Azile TV durant un an gratuitement ainsi que de co-animer durant une semaine "l'Azile morning" sur Azile FM avec  Fabien-Gilbert et le trublion Louis-Emile. Cerise sur le gâteau, le vainqueur se verra remettre en main propre, par Claude Pierrard, le numéro 18 de Télé Junior avec poster dédicacé.

Pour cela vous allez devoir bien observer la photo ci-dessous. Sur cette photo se trouve l'adresse mail du jeu qu'il va falloir trouver vous-même. Lorsque vous l'aurez trouvée, il vous suffira d'envoyer un mail à l'adresse en question avec en objet "Jeu" ainsi que vos coordonnées téléphoniques et postales dans le corps du mail. La première personne à nous envoyer le mail sera notre grande gagnante. Vous avez jusqu'au 31 août pour trouver.

Bonne chance à vous. Vous pouvez chercher en écoutant l'émission de la semaine car, paraît-il, l'Azile le plus sûr est l'émission qui coiffe la raie. Et cela peut bien vous aider à trouver la réponse. D'autant plus qu'un indice y est révélé si vous écoutez bien.

Cette semaine comme c'est déjà l'été dans l'Azile et qu'on soigne vos pulsions de camping, on vous a préparé un petit tour d'horizon des festivités festivalières juilletistes & aoûtiennes dans nos terroirs hexagonaux, avec un florilège de combos frîts à point et à admirer en tongs.
Le festival de Mulhouse Météo à toute la fin août propose une foultitude de trucs chouettissime et ultra obliques, notamment plusieurs projets de Mats Gustafsson dont le nouveau coffret quadruple nous a bien transporté ces derniers temps, Ventil qu'on voit trop peu de ce côté-ci du Danube, ou l'électronique organoleptique élevée en fûts de chêne des vignobles nantais de Mathias Delplanque. Y aura aussi Zeitkratzer  au grand complet qui rejouera Metal Machine Music en mode farniente, mais comme y a trop de trucs là-bas, on vous dira pas tout.

Jazz à Luz, le festival pyrénéen au pays des Toy présente comme toujours à la mi-juillet et ce depuis un quart de siècle une belle brochette de canards à 3 pattes et son lot d'hybridations sonores survitaminées. Le retour au grand air de Fred Le Junter & Dominique Répécaud et leurs Massifs De Fleurs nous fait vachement plaisir et leur fera le plus grand bien, Hyperculte en version clubbing à la maison de la vallée c'est trop bath, et Pascal Niggenkemper en solo et avec son 7ème Continent au grand complet c'est juste du nanan. Le trio Gaspar Claus avec Will Guthrie et Thomas Bonvalet s'annonce tout aussi incroyable que la musique de ces trois lascars pris séparément, quant à Ostaar Klaké, la nouvelle sensation toulousaine qui réunit Piak et les Cannibales & Vahinés, cela promet une belle tranche d'impro freenoiserock des familles.

Ecouter pour l'Instant, le festival d'expériences acoustiques en milieu naturel basé en Dordogne fête ses 10 piges fin juillet à Queyssac non loin de Bergerac avec une palanquée de trucs bien frappés, entre les installations sonores de Will Menter, des trios particulièrement inédits de Toma Gouband avec Guilhem Verger & Jozef Dumoulin, ou l'inénarrable Jasper Stadhouders de Cactus Truck, Spinifex  & consorts aux côtés de Christof Kurzmann et Isabelle Duthoit, la chanteuse du Fire!Orchestra Sofia Jernberg avec le tubiste qu'on a pas revu depuis un paquet d'année dans le coin Martin Taxt & l'électronicien Henrik Olsson, Prune Becheau, ou encore le must du festival EPI : l'Ensemble UN, un mega ensemble de 25 bordelais prêts à en découdre mené par David Chiesa.

Sans compter "les fleurs, les animaux & le bleu du ciel" au festival le Bruit de la Musique sous la houlette du soleil noir de la Creuse et de l'asso Ryoanji les 18, 19 & 20 août... Et on referme ce programme de médication azilaire avec un titre hors cadre festival extrait du 45 tours de l'urbain stéphanois JiFlure, sans compter quelques bonux échappés du peloton de tête et garantis sans EPO de Mats Gustafsson, Gaspar Claus en discussion avec son paternel, ou encore Nate Wooley admiré il y a tout juste 2 ans à Luz.

Si vous n'aimez pas la mer, si vous n'aimez pas la montagne ni les transats en ville, goûtez donc aux destinations exotiques testées & approuvées par l'Azile






lundi 4 juillet 2016

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 12 PORTE 41 (version longue inédite) - "Rythmé Brut"

En France, il se pose la question de l'arrêt des sacs en plastique non recyclable aux caisses des supermarchés alors que cela n'existe plus depuis plus de quinze ans. Pour ceux qui doutaient encore que ce pays est géré par des branques pistonnés et bons à rien, ben là...ils sont fixés.

Chez nous, à l'Azile, nous avons largement dépassé tout cela. Cela fait 40 ans que nous avons adopté les sacs en papier. De plus, depuis un an, une loi nous oblige à venir faire ses courses à pieds ou en vélo tricycles pour des raisons écologiques. Comme quoi, chez nous, on a les mêmes demeurés qu'en France finalement. On n'est pas mieux. Au moins, à l'Azile, on a eu la décence de ne pas se qualifier pour la coupe d'Europe de football. On déteste l'Europe et on n'aime pas le football et les coupes. Ceci dit c'est bien triste quand même de voir qu'à l'Azile, même si la Gauche est interdite, on est presque aussi bête qu'en France.

Bref, cette semaine pour échapper à la sinistrose ambiante et sortir du smog tristoune qui a recouvert une partie de la vieille Europe, votre loyal serviteur a décidé de vous dérouler une revue complète de numéros d'acrobaties aussi incroyables que sans limite dans le domaine du chant, de la danse et des illusions bluffantes, magistralement servie par la bande des Rigolus z'Asociaux Associés de l'Azile. C'est vrai ça, c'est pas parce que Djoko s'est fait sortir à Wimbledon qu'on va se laisser abattre, non mais.

 La preuve, les Heliocentrics arrivent à sonner tout à la fois grinçants et ultra-groovy et ce, sans le concours de leurs potes nigérians et malgré leur régime drastique beurre de cacahuète-bacon. Eblis Alvarez, âme damnée de la galaxie Los Pirañas et autres Meridian Brothers, entretient une certaine parenté cosmique avec le regretté Juan Torres, virtuose mexicain adulé par certains doux dingues d'orgue mélodique et amateurs de sensations fortes, et son duo avec son comparse colombien Pedro Ojeda est aussi improbable qu'hautement ébouriffant. Les Housewives œuvrent pour la paix des ménages, sans bigoudis mais à coup de barre à mines et de meuleuses amplifiées, tandis que les Horse Lords nous comblent d'aise en usant de stratégies circulaires intégrant hoquets polyphoniques, guitares mauritaniennes et drones de sax continus dans le vortex.

Les disques gâchent le paysage comme le susurre David Grubbs, et celui-ci est pour le moins plombé sur ce nouvel opus où il s'essaye au plain-chant post-Guillaume de Machaut à la guitare mise à nue. Mocke oscille gentiment entre prog de salon et exotica pour accompagner le quadrille des homards, et c'est réglé comme un Ensemble Rayé tricoté même en été. Il n'empêche que le bonheur ne tient qu'à Ekin Fil, ce qui fait qu'on se replonge avec ravissement dans sa shoegaze ouatée 100 % coton bio made in Istanbul. Komora A c'est un autre genre de paire de manches, et le trio dark ambient polonais signe enfin chez Monotype sa toute première galette en 11 ans d'existence.

L'éminence grise des musiques de traverse tamisées sir David Toop fait son come-back avec un nouveau bouquin pour les plages abandonnées, et son petit dernier convoque allègrement frottements de bols improvisés, gagaku électronique, et cérémonies d'hypnose bhoutano-bouddhistes. Jo de la compagnie Tanzprocesz a du flair et la riche idée de produire un guide de voyages autour de sa chambre par l'inénarrable Johann Mazé de France Sauvage, le Cercle Des Mallissimalistes et du UN Ensemble. Enfin, Poppy Nogood sans son Phantom Band mais au crincrin du diable, a produit quelques unes des ambiances entêtantes qui vous poursuivront dans les prochaines semaines au camping. Sans compter les bonux de cette sélection expanded spéciale zumba, entièrement gratuite et à la portée de tou(te)s, pour vous déchaîner tout l'été au son de l'Azile.

Avec l'Azile, faites vos courses avec un sac en papier, vous ferez assurément un carton