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vendredi 12 mai 2017

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 13 PORTE 29 - La Maladie des Fourmis

Cette semaine foin d'hymne à la noix pour marcher le cœur sur la main ou bien l'inverse, non on a préféré vous servir sur ce plateau portatif le panthéon processionnaire, mais pas péripatéticien pour un sou de l'Azile.

Cakewalk, le tortueux projet de Bergen de Stephan Meidell sur le label à la chouette, on vous en rabat les deux esgourdes sans barguigner ni vergogne depuis leurs tout premiers pas, que vous en seriez même prêt(e)s à y risquer quelques menues couronnes. Sans en faire des caisses, le combo mixte no-wave lo-fi de Brisbane Bent totalise à eux trois la quintessence de ce que le free-rock devrait toujours être : un croisement des Slits et de Pere Ubu, de même que l'autrichien Xaõ Seffcheque, mais en plus mutant. Le combo nippon NON baNd, le bien-nommé, est un poil plus exotique que nos camarades de La Terre Tremble !!!, qui cultivent la furia de l'ambiguïté avec tout le tremblement qui s'impose aux vrais garçons de la plage.

On rigole franchement pas à être renvoyé(e)s dans les cordes de nos retranchements les plus profonds par la diva soul-goth Diamanda Galás, cela étant, on la verrait bien comme coach vocal macronien. Le nouvel opus-concept de ZU continue sur leur lancée de politique de la terre brûlée bien plus fumante que fumiste, tandis que Divus a un côté nettement plus vertical des profondeurs à base de drones mous. Nate Wooley nous offre un numéro de duettistes de folie avec XT, qui concentre les ADN de Paul Abbott & Semyour Wright dans une vraie cocotte-minute au bord de l'implosion. Enfin, on en profite pour faire connaissance avec le sound-designer de Rotterdam Michel Banabila sur un pot-pourri de ses meilleurs succès, sans omettre nos sélections bonux qui vous reviendront inévitablement dans la tête comme dans une partie de jokari.

Simple comme un lundi, prenez illico la voie de l'Éternel Retour du protéiforme podcast azilaire





mardi 2 mai 2017

L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 13 PORTE 28 - Faut Savoir Se Contenter De Beaucoup

On vous l'avait bien dit, trop d'adrénaline nuit la nuit. C'est pourquoi l'Azile éclaire une nouvelle fois le monde d'un jour nouveau, et le petit veinard d'abonné au podcast en sait quelque chose, car ce programme d'un genre nouveau assure jour après jour le sommeil de ses nuits.

Le AddisAbabaBand par exemple, à part sur RadioStar 94 MHz ou DRP4 København dans la verte campagne de Copenhague, personne n'aurait eu vent de ces activités éthiopo-funkisantes sans notre AbbaZaba zoom spécial. Je vous passe sur le contrebassiste basé à Broolyn Eivind Opsvik, personne n'aurait eu idée d'aller humer les effluves 70's de son N°5, ce qui aurait fort regrettable de ce côté-ci de l'Atlantique. Ce n'est certainement pas votre banquier non plus qui vous aurait recommandé de jeter quelques poils lobiens sur le nouveau Julie's Haircut, et il aurait franchement eu tort de ne pas le faire.

Si vous vous demandiez encore à quoi pensent les Tchèques, Poisonous Frequencies met tout le monde d'équerre avec de l'impro-noise mafflue tout aussi oblique que bancale. A la demande générale, on vous offre une nouvelle tournée de Tomutonttu, d'autant qu'aujourd'hui c'est vraiment le printemps, et que les pétarades de Jan Anderzén sonnent comme un nouvel équinoxe. Le Berro nouveau avec David F et Vincent Epplay est tout aussi effrayant que maximaliste, même si au format 45tours simple chez Blackest Ever Black Records. Pour être honnête avec vous, le dernier Will Guthrie nous a fait l'effet d'une petite claque : on n'imaginait pas l'australo-nantais maître ès peaux publier cette bande-son idéale pour shaker sur les pistes de skate. Qui doutera encore après ce programme de l'existence avérée de Scheich In China, sans doute plus connu de ce côté-ci de l'Azile que par son boulanger à Hambourg ?

Il ne faut pas confondre Kink Gong avec le gorille géant, celui-ci documente depuis plusieurs années les minorités ethniques du Laos à la Tanzanie, mais sonne bizarrement comme un croisement entre Tazartès et Roberto Musci, qui ont fait les choux gras de l'Azile. Depuis bientôt deux lustres et demi on suit à la trace les frasques du saxophoniste Martin Küchen originaire Eskilstuna, et après l'Exploding Customer, le All Included et ses différents poteaux d'Angles, vous serez bien sûr ravis de le retrouver en compagnie du bassiste du Fire Orchestra et de Steve Noble; à qui l'on pourrait décerner le pompon des fréquences de diffusion haut la main. Pis comme on aime bien descendre à la cave, on vous a ramené une cuvée 69 de Cohelmec Ensemble, qui se bonifie avec la force des années. Enfin, Anthony Moore de Slapp Happy s'amuse à nous faire du Robert Ashley parfumée à l'eau de Cologne, avec un orchestre fantôme du feu de Zeus ! Et comme toujours, on vous a pourris gâtés de boissons à bulles bonux, et naturellement garanties entièrement sans AutoTune.

Pour saisir l'anguille au fond de la botte de foin sans faire l'autruche, plongez avec l'Azile.





L'AZILE LE PLUS SÛR - ETAGE 13 PORTE 27 - Derrière Tout La Lumière, Il Y A Quelque Chose De Plus Sombre Que La Nuit

Pour ce nouveau programme élaboré dans les derniers jours de l'hiver, nous avions décidé de chasser le surnaturel pour revenir au galop lâcher les zèbres de l'Azile avec une sélection bien rangée des papamobiles.

En bonnes femmes d'intérieur, même si ni originaires de la Sarthe ni du Pays de Galles, les Housewives nous assènent de la noise qui claque, tandis que le saxo-hurleur de Vancouver Peter Van Huffel enfile à nouveau son masque de gorille d'Alexanderplatz pour mieux enfoncer le bouchon. La ville portuaire canadienne sert un peu de fil rouge à l'émission, avec un titre en preview de Peregrine Falls offert par le magazine The Wire, et ça fait fichtrement plaisir d'avoir quelques nouvelles du gratteux Gordon Grdina.

Fat Worm Of Error, les ex-Caroliner Rainbow sévissaient à partir de la fin des années 90 dans le Massachusetts, avec une débauche d'instruments home-made détournés entre impro-noise et opéra dada que ne renieraient pas les vénérables du Los Angeles Free Music Sociéty. Pour faire face à la crise de la chips qui sévit actuellement au Japon, on ne peut que conseiller à nos amis nippons le nouveau Phew. La douce Christine Weyrether alias Maria Zerfall produisait des cassettes de musique industrielle à partir de 83, et on est ravis de découvrir ça sur un florilège de Kassettenmusik de Düsseldorf chez Bureau B. Stuart Chalmers lui aussi fait dans la cassette ou plutôt des palanquées, il détourne des sons sur bande magnétique combinés avec une lutherie sauvage, et c'est hautement sidérant autant qu'hallucinatoire.
 
On ne se lassera jamais des chatoiements percussifs de l'hyperactif Andrea Belfi, à l'image de ce disque-objet-livre d'artiste ultra-enthousiasmant de la jeune marque IIKKI de Plouër-Sur-Rance. Christophe Ratier fait partie de ce réseau de jeunes compositeurs électro-acoustiques du Sud-Ouest avec Julia Hanadi Al Abed découverts aux Potagers Natures, et il fabrique des pièces de machin-truc chouette anecdotiques et écologiques à la post-Ferrari. Rülhand, ça c'est du lourd et du charpenté, normal me direz-vous, ils sont à trois costauds des mêmes régions. On se termine avec la compositrice de Vancouver Sarah Davachi, adepte du synthi et autres buchla, comme du drone circulaire acoustique, et c'est toujours aussi fameux pour ne pas dire pire ! Ce qui donne forcément envie de s'enfiler aussi sec une nouvelle salve de bonux croustillants et dorés garantis sans gras.

Pour faire l'amour à un vampire avec un singe sur votre genou dans les causses de Lozère ou ailleurs, choisissez l'Azile